L'Ange incarné | 2024


Description générale

“L’Ange incarné” se superpose à “l’Arbre relationnel” au niveau fractal de la personne, dans l’environnement de “son altérité”. La personne est constituée d’un corps physique, d’un esprit cognitif, d’une expérience sensible, d’une âme affective (en voie médiane d’amorisation totale des polarités “terre / ciel”), ainsi que d’un Soi subtil (ou Soi sans soi). Ces (4+1) réalités, pondérées aux quatre pôles, ainsi qu’au coeur – génératif et cible – du Quadrivium, existent simultanément.

– [ selon l’axe horizontal ] Dans le temps de l’incarnation, “la psyché holistique” imbrique en une même instance l’inconscient (atmosphérique, co-constitutif du corps) et la conscience (heuristique, co-constitutive de l’esprit) ;

– [ selon l’axe vertical ] Au-delà de l’incarnation – par delà la mort –, “le substrat existentiel” régénère “ses contenus” (karmiques, subconscients) et “son process” (dharmique, supraconscient) selon les nécessités de l’âme – elle-même définie en symbiose affective avec ses altérités.

L’âme – “cette nébuleuse-germe” à l’origine de l’ego incarné, mais non réduite à une unité de conscience – ne se dissout donc pas après la mort, mais s’alchimise et se récapitule.

QU’EST-CE QUE “LA MORT” ?

La mort correspond au moment graduel de séparation entre la matière et l’information : à savoir, entre le corps physique, siège de l’inconscient, qui redevient poussière, et l’esprit cognitif, royaume du conscient, qui s’évapore. La mort est en fait l’accomplissement radical du “gouffre d’explication”1. Sur cette ligne médiane, de fracture abyssale, “le substrat existentiel” est le ciment qui, de vie en vie, perdure : il est à la fois “subconscient” (karmique, porteur de charges) et “supraconscient” (dharmique, découvreur de voie). Pour l’Arbre, il n’y a néanmoins pas de pérennité de l’individualité, en tant que telle. L’hypothèse des réincarnations s’envisage en effet comme des couleurs aquarelles qui se fondent entre elles, avant de re-fusionner en une unique tonalité.

L’HÉLICE DE L’ÉVOLUTION

Le Soi (sans soi), ou vacuité, pourrait manifester l’ultime finalité, en tant qu’évanouissement intégral. Mais peut-être l’Oméga, épicentre terminal de l’accord de tout avec tout, conserve-t-il “l’affection des âmes” – au sens où, vie après vie, la distillation des affects devient apprentissage de “l’Amour inconditionné” ?

L’Oméga est “Lumière” dans la mesure où celle-ci, dans sa physique non-duelle, est à la fois onde immatérielle et corpuscule matériel. Par conséquent, la Lumière – blanche, en sa qualité “numineuse” – est la Voie de résolution de la Création. L’expression des énergies colorées en sont “les sous-mondes” (au nombre de 7 : les 6 couleurs primaires + le blanc). Ils interagissent entre eux et donnent forme à la Création, dans sa matrice spatio-temporelle actuelle.

Conformément au mécanisme multi-échelle des relations dites-“étoiles”, l’harmonisation croissante (ou encore l’émergence de propriétés nouvelles au niveau n+1 par processus de synchronisation au niveau n) est bien la clé de notre évolution, en tant qu’élévation structurelle. Tant sur le plan onto- que phylogénétique, cette progression hélicoïdale (autour de l’axe vertical des réincarnations) induit une lente métamorphose des organisations matérielles (atomiques) de nature (n), au profit de l’intégration progressive des flux informationnels (signifiants) de nature (n+1). Il y a ici mutation de nature, vers toujours davantage d’existentialité.

Nous sommes “un corps-esprit” habité par une âme en chemin, amoureuse de son incarnation.

1

[ wiki ] “Le gouffre d’explication” est, en philosophie de l'esprit, la difficulté que les théories physicalistes semblent avoir pour expliquer comment des propriétés physiques peuvent donner naissance à des ressentis – ou qualia (perception des couleur, de la douleur,…). En ce sens, il y aurait “un fossé explicatif” entre l'aspect, externe et objectif, des sciences et l'aspect, interne et subjectif, de la conscience phénoménale.

La Quaternité et son âme

La Quaternité, ce sont quatre pôles, fonctionnant en deux binômes = le corps physique / l’esprit cognitif, l’expérience sensible / le Soi subtil (ou Soi sans soi). Avec, au centre des centres de cette quaternité, le coeur tendre et valeureux, engendrant la flamme de l’âme affective, ainsi qu’une flèche en direction de l’Oméga.

I ] Les deux duos intriqués :

Le duo “corps - esprit” (axe horizontal) : le physique et le cognitif s’assemblent, se synchronisent, en l’Homme, pour entrer dans l’expérience dynamique au fil du temps vivant.

Le corps organique, c’est de la matière biologique – en développement constant, à l’échelle de l’individu (proximate) comme à celle de l’espèce (ultimate).

L’esprit conscient, c’est de la texture psychique – composant incessamment avec son bagage inconscient, qu’il soit personnel ou collectif. On observe que la conscience fonctionne comme “une interface virtuelle”, à savoir comme la perception émergente unitaire (de niveau n+1) associée à des réseaux de neurones (de niveau n) qui se synchronisent à longue distance2.

La morphologie physique des espèces évolue tout au long de la phylogenèse, ainsi que leur potentiel “sensitivo-mental”, qui ne devient véritablement “cognitif” qu’avec l’Homme. L’ontogenèse foetale humaine récapitule la phylogenèse ; puis, le temps de sa vie, l'individu voit évoluer sa constitution corporelle autant que ses modalités à proprement parler “affective” et “cognitive”.

Le duo “expérience / Soi sans soi” (axe vertical) : le sensible et le subtil se lient pour donner naissance et perpétuer l’âme affective.

L’expérience ou “corps vécu” / “corps propre” ou encore “chair” (“Leib”), c’est ce qu’il résulte de la synchronisation “corps-esprit”, dès lors que les deux convergent en une seule et même phénoménologie éprouvée - conscientisée ou non.

Le Soi sans soi, c’est le soi non-solide, non-consistant, puisqu’il change tout le temps – en fonction de ses couplages avec l’environnement ; c’est “l’interface virtuelle” (n+1) que forment les niveaux expérientiels variants (n), une fois ceux-ci harmonisés vers l’émergence (n+1).

La phénoménologie du “corps vécu” évolue, elle aussi, en cours d’onto- et de phylogenèse, intégrant de plus en plus les degrés vibratoires élevés des mondes dits-“plus évolués”. Les pratiques yogiques ou méditatives accompagnent de manière décisive ce processus constant d’alchimie de soi et, par voie de conséquence, de l’espèce humaine toute entière – par soi.

II ] L’âme au milieu :

L’âme est le pivot de la quaternité – du temps de l’incarnation expérientielle (yin) comme de celui, conjoint, de l’angélisation subtile (yang). A la fois visible et manifestée dans la chair, et invisible et latente dans le Soi, l’âme accomplit par nature “la non-dualité” de l’Univers… jusqu’à l’Oméga.

Elle le fait selon la règle d’or de “l’amorisation”, le long du “cône vital d’accordage croissant” ; tout ce qui peut être rattaché à la peur tombant de fait dans “le cône létal de désaccord croissant”. Pour “un distillat” vers Oméga de plus en plus quintessent, ainsi que “des résidus” (de matière yin et d’immatériel yang) de plus en plus conséquents.

Durant la vie (yin) :

L’âme créatrice est ici une nébuleuse, comme un parfum, une tendresse ou une ouverture, qui s’épanouit ou se rabougrit depuis le coeur, par l’Amour ou la peur qu’autour d’elle elle produit.

Dans l’espace de l’incarnation vivante, le corps physique (yin) est un organisme autopoïétique et enactif – siège de l’inconscient ; et l’esprit cognitif (yang), une conscience phénoménale (réflexive) et une conscience d’accès (représentationnelle) : c’est là l’humain, tel que nous le connaissons et l’étudions du point de vue de l’expérience sensible – sur les plans dits-“ordinaires” ou “grossiers”.

Dans l’espace de l’angélisation vivante – énergétiquement éthérée – la connaissance directe s’exprime depuis le Soi subtil, via une parole juste, éclairée, inspirée. C’est peut-être tout ce que nous entrevoyons de l’Ange. Mais quelle peut bien être sa double nature “yin-yang” ? Dans le champ présumé quantique de sa réalité à lui, quel peut bien être l’équivalent d’un corps et d’un esprit ?

Après la mort (yang) :

L’âme créatrice demeure peut-être une nébuleuse, comme un parfum, une tendresse ou une ouverture, mais ici manifestés à un degré vibratoire autrement plus élevé que pendant l’incarnation.

Dans l’espace de l’incarnation défunte, le corps et l’esprit se désolidarisent l’un de l’autre : le corps redevient poussière et l’esprit, mémoire pour ceux qui restent.

Dans l’espace de l’angélisation défunte, que devient l’Ange ?… fonction de sa constitution initiale – possiblement quantique donc –, mais surtout parfaitement inconnue de nous.

2

F. Varela, J.-P. Lachaux, E. Rodriguez, J. Martinerie : “The brainweb : phase synchronization and large-scale integration” – Nature reviews neuroscience 2 (4) (2001).

L’Ange et son incarnation

Nous envisageons ici deux triangles inversés, collés par leur base – formant ainsi un losange, verticalisé par deux de ses pointes. L’Ange correspond au triangle supérieur (bleu) du “Soi – esprit – corps”. L’incarnation correspond au triangle inférieur (orange) de “l’expérience – corps – esprit”. ... Le Tout, c'est l'Homme.

Au centre de l’axe “corps” (3 chakras du bas) – “esprit” (3 chakras du haut) : le coeur (chakra cardiaque, au niveau de la poitrine). Comme émergence en 2nde personne – dans le lien affectif à l’altérité. Cette émergence, c’est l’âme.

La différence entre l’Ange (triangle complet), le Soi-sans soi (état de vacuité originaire) et l’âme (fruit de l’évolution affective) est structurelle. L’Ange en un point est le Soi premier, pré-existant. L’Ange “vivant”, en son couplage avec l’incarnation, prend sa part à la naissance de l’âme. Cette hybridation des dimensions subtiles, immatérielles et atemporelles, avec l’expérience humaine, concrète et temporelle, permet à l’ensemble – dont l’âme est la flèche – de poindre vers l’état “de résurrection” (en Oméga, au milieu rigoureux).

Dans sa trajectoire évolutionnaire, la constitution (quantique) de l’Ange chemine du côté de l’immatériel invisible, comme le fait celle (relative) de la Vie du côté de la matière visible ; ce, tout au long de la phylogenèse (évolution des espèces) et de l’ontogenèse (développement d’un individu). Les deux se rassemblent en l’âme – cette monade vibrante sourcée à la rivière conjointe du Karma venu de l’expérience (charges subconscientes ou contenus noématiques) et du Dharma venu du Soi sans soi (chemin supraconscient ou process noétique).

Le Karma (l’action, la réaction, le jeu incessant des causes et des effets – vert) engendre les circonstances de nos vies, favorables ou défavorables ; ceci, en résonance logique directe avec nos agissements antérieurs – que ceux-ci se soient extériorisés, sous forme de décisions suivies d’actes personnels, de comportements sociaux, ou que ceux-ci demeurent seulement intentionnels, voire rêvés. Le Karma recèle un aspect purement mécanique : il transfert avec exactitude la manière qu’ont les agents d’impacter leur environnement, et réciproquement. Il véhicule des contenus qui doivent être conscientisés et transformés afin que le sujet puisse reprendre la main sur son destin et “avancer”. Le Karma est co-constitutif du Temps ; il se joue dans le Temps et le crée. On n’échappe pas au Karma ; il tombe tel un couperet récapitulatif nécessaire. L’âme en hérite pleinement.

Le Dharma (la légende personnelle, la voie d’appel, le moyen, le style – jaune solaire) demeure la boussole d’éveil parmi le chaos des contextes karmiques. Il nous fait poindre vers une cible : l’Oméga, dont la nature essentielle est l’Accord de tout avec tout. On peut ne pas le suivre, ne pas même le pressentir ou l’intuitionner. Le Dharma traduit notre identité psycho-spirituelle de naissance ; il est la signature de notre âme et de sa mission terrestre courante. Le Dharma individuel entre en synergie avec le Karma individuel à l’initiative de l’incarnation. Le couplage ne fait qu’un.

Tout cela pour dire, que l’Ange et son incarnation travaillent ensemble à s’éclairer mutuellement depuis cette charge et ce chemin. L’Ange (originaire) connaît, insuffle, inspire ; l’incarnation (exposée aux contextes divers) éprouve, souffre, fait expérience. Tous deux partagent la passion “créatrice”. L’Ange parce qu’il est intrinsèquement “créateur” – yang ; l’incarnation parce qu’elle réceptionne, avec bonheur et libération, cet élan créateur dans sa chair – yin. Ainsi peuvent-ils, ensemble, parcourir la Voie du milieu… dans une heuristique partagée, qui progressivement découvre le potentiel d’Accord de la Création toute entière.

Comme un papillon à deux ailes, la non-dualité les caractérise. Ils sont “deux en un” et se couplent au sein d’un seul et même engagement. Ils naissent ensemble : ainsi “co-naissent-ils” et se réalisent-ils, immuablement l’un à l’autre conjugués dans leur différence de nature.

Au moment de la mort, une coupure brutale les sépare et coupe le losange par la ligne médiane, horizontale. L’âme, nourrie par les deux tout au long de l’existence, elle, persiste. … Elle n’est ni tout à fait l’Ange, ni tout à fait l’incarnation ; elle est la quintessence d’Amour des deux au sein des péripéties traversées dans le monde, le temps d’une vie. C’est en l’âme que persiste ce qu’il reste de soi “quand on s’en va”. …

La formulation particulière de l’Ange subtil est affiliée à celle singulière de l’incarnation sensible, le temps de son passage sur terre ; tandis que la nébuleuse de l’âme, en ses altérités, elle, migre de vie en vie – sans unité de conscience bien établie.

Si, sur l’axe vertical du “substrat existentiel”, le distillat d’Amour que l’on est résiste bien à l’extinction conjoncturelle de la “psyché holistique” (axe horizontal), le Karma (subconscient) et le Dharma (supraconscient) de l’âme spécifique y reviendront jusqu’à la résolution ultime de l’équation créatrice. Alors une autre personne un jour naîtra, pour une nouvelle dyade “Ange-incarnation”, ayant réinitialisé ses données existentielles (karmiques et dharmiques) selon un nouveau programme-source.

L’âme altérisée et le temps

L’âme humaine est ce qui est partagé par l’Ange et par l’incarnation. Elle émerge du travail du coeur – au centre des centres de la matrice-univers. L’âme, en tant qu’elle est “affective” depuis le dedans de ses altérités, conserverait-elle une affiliation temporelle, même après la mort ? Ou bien encore : si l’affect crée l’auto-mouvement du flux temporel de la conscience, celui-ci peut-il perdurer une fois décorporé ? Dans quelle mesure peut-on affirmer cela ? Dans l’article3 de Francisco Varela et Natalie Depraz, exploité ci-après, on trouvera quelques notions aidant à cette compréhension. Car si l’âme émane bien de notre “affect / émotion” au sein de nos environnements alters, tout ce qui est de son ordre vit dans le temps, ou le génère. L’âme est temporelle par son auto-affection (pré)consciente.

I ] Comment l'affect “altérisé” façonne-t-il originellement le temps ?

L’objet de l’article, ci-dessous référencé, est de démontrer « le rôle clé, mais très négligé, de l'affect et des émotions en tant que source originelle du présent vivant, en tant que dimension fondatrice de l'émergence de la conscience d’instant en instant. […] les émotions ne peuvent pas être considérées comme une simple “coloration” de l'agent cognitif, compris comme un moi formel ou non affecté, mais sont immanentes et inextricables de tout acte mental. »

Le déploiement de la micro-temporalité individuelle – celle de “l’originary ego-self” – s’origine, de manière inconsciente, dans le champ préréflexif de l’auto-affection, puis selon les couches génératives clés que sont la valence4 (ou germe de l’émotion) et les préoccupations fondamentales (une émotion est toujours incarnée et située) :

« Le pli [entre le pré-réflexif et le réflexif] a un double axe : l'un basé sur l'émergence de la réflexion elle-même, conduisant à un contenu cognitif ; l'autre basé sur l'auto-affection et conduisant à des prédispositions de base et à une palette spécifique d'émotions. [...] le pli, au-delà de la structure spécifique en trois parties du présent vivant, inclut dans sa description immédiate ce que l'on peut appeler une mémoire à court terme (de travail ou performative) du corps vécu habituel. Lorsqu'elle est répétée, cette micro-temporalité constitue la base d'une narration ou d'une macro-temporalité. Ce que l’on propose [ici] est une description détaillée et stratifiée d'une telle dynamique temporelle incarnée, que l'on peut trouver à l'œuvre dans toutes les instances de la vie ordinaire et quotidienne. […] le déroulement temporel de l'auto-affection est d'emblée traversé par l'altérité. Celle-ci s'enracine dans le fait que l'auto-affection est toujours une affection incluant un autre, même s'il s'agit d'une altérité de soi. La manifestation la plus immédiate de cette altérité irrévocable [apparaît] dans la disposition de base à laquelle la valence affective donne lieu. En d'autres termes, le sens de l'analyse [nous conduit] à considérer qu'un tel affect originellement “altéré” est au cœur même de la temporalité, et qu'il en est même, peut-être, l'antécédent. »

II ] La nécessité d’une approche “arc-en-ciel” de l’émotion, centrée sur “le coeur” :

Le coeur crée l’auto-affect altérisé, lequel initie le temps. En tant qu’organe de circularité entre les différentes dynamiques psycho-physiologiques de l’inter-relationnalité, l’affect cardiaque semble, en sus, combler la brèche de rupture explicative “corps-esprit” et, de ce fait, anéantir la mort. Dans le coeur, le temps pourrait-il donc bien exister par delà la mort ? Sans du tout aller jusqu’à cette affirmation-là, quelques mots néanmoins bien éclairants de l’article5 de Natalie Depraz :

« Le modèle du cœur propose un modèle alternatif, centré sur l'affectivité, qui offre une plus grande possibilité d'unifier les deux pôles [du gouffre d’explication entre les données neuronales d’un côté et la phénoménologie de la conscience de l’autre]. […] Notre propre tentative de fournir une typologie des émotions est motivée par la recherche d'une ontologie non-duelle et dynamique basée sur des différenciations processuelles, par la nécessité de s'éloigner des typologies émotionnelles statiques, qui ne s'intéressent pas suffisamment à l'émergence de la pulsion émotionnelle, pour aller vers une typologie dynamique qui insiste sur une telle genèse expérientielle. […] L'élaboration d'un modèle centré sur le cœur pourrait conduire à une nouvelle compréhension du corps en tant qu'expérience profondément unitaire et circulaire – le cœur étant le “corps du corps” – dans laquelle la dynamique neuronale, la dynamique mentale, la dynamique physiologique et les expériences intersubjectives vécues, sont intégrées et articulées de manière immanente, c'est-à-dire rétablies dans leur générativité mutuelle. »

3

F.J. Varela and N. Depraz : “At the Source of Time. Valence and the constitutional dynamics of affect.” - Journal of Consciousness Studies, 12, No. 8–10, 2005, pp. 61–81. Originally published in Arob@se. Journal de lettres et de sciences humaines 4(1–2) (2000), special issue on “Ipseity and Alterity”, edited by Shaun Gallagher. Les passages de ce texte original en anglais sont traduits par DeepL.

4

En psychologie, le terme “valence” est utilisé pour désigner la qualité intrinsèquement agréable ou désagréable d'un stimulus ou d'une situation.

5

N. Depraz : “The rainbow of emotions: at the crossroads of neurobiology and phenomenology.” Continental Philosophy Review (2008) 41:237–259. Published online © Springer Science+Business Media B.V. 2008. Les passages de ce texte original en anglais sont traduits par DeepL.

La mort

Au sein de la Création universelle, la mort est l’espace interstitiel demeurant entre “Ce qui est” ou “monde Créateur” – Lui, le Séraphin, l’Ange – et “ce qui n’est pas” ou “monde créé” – le minéral, le végétal, l’animal. Au sein de l’évolution cette faille progressivement se réduit : “le monde créé” se transforme ; “le monde Créateur” aussi. Les informations du Créateur (quantique) passent dans la matière du créé (relative) – qui s’auto-organise depuis cette polarité. Et réciproquement ? d’une manière pour nous en tous cas indéfinie. Les mondes Créateur et créé sont-ils pourtant appelés, un jour (temporel ou extra-temporel), à faire “manifestation” commune ? définissant ainsi le futur de l’Homme – en son épuisement karmique et en sa mission dharmique ?

La brèche est double : elle entame la relation “corps-esprit” (de niveau n) qui se rompt à la mort, entraînant à sa suite celle liant l’incarnation à son Ange (de niveau n+1). Afin de combler cette double brèche, primordiale, l’expérience par le coeur est ce qui se travaille “par le milieu” intégral. Ultimement, le colmatage de ce fossé (d’explicitation)6 au carré ne sera pas réalisé par les sentiments conditionnés, mais bien par l’Amour Inconditionné. L’Homme, dans la douleur, le souffre et l’apprend.

Une fois la dynamique quadripartite suspendue, l’organicité corporelle redevient poussière et la cognition décorporée se dissout dans l’éther ; l’incarnation personnifiée disparaît, ainsi que son Ange associé. Au-delà de la mort, persiste quelque chose de “la chair” (le Leib) ou “corps vécu” – l’expérience en sa dimension affective, élaborée par le sujet au sein de ses différentes altérités (aimées ou détestées).

Du côté de l’incarnation :

  • En l’Homme (vivant !), la chair est informée par le Soi, impactant directement le coeur. La chair, en sa nature “virtuelle”, contribue donc à constituer l’âme en tant qu’interface karmique susceptible d’y revenir – à savoir de se réincarner selon la nécessité intrinsèque de ses questions et de ses attachements.
  • En l’Homme (défunt…), la chair demeure-t-elle peut-être cette évanescence karmique permettant encore la continuité de l’unité de conscience / présence par delà la vie ?

Du côté de l’Ange :

  • En l’Homme (vivant !), le Soi est-il a priori “un invariant” hors du temps ? Une configuration par conséquent figée dans son information ? En tout état de cause, le Soi contribue à la prévalence du coeur sur toute autre voie.
  • En l’Homme (défunt…), l’information dharmique disparaît-elle tout à fait ? Ou se recycle-t-elle, telle quelle ?

La mort est cette phase concrète de séparation simultanée entre les deux pôles de degré (n) “corps-esprit” et les deux triangles de degré (n+1) “incarnation-Ange”. Une fois l’édifice fractionné, effondré, puis réduit à la seule “âme”, un réflexe auto-généré de double “couturisation” est impulsé dans la reformulation d’une vie à venir.

Cette précarité générative du manque de “l’autre”, constitutif de soi, est spontanément ce qui régénère la manifestation du Temps suivant. Là se trouve ce qui caractérise le plus spécifiquement la méta-matrice que forment à eux deux “monde Créateur” et “monde créé”. Entre ces pôles Yang / yin, le désir inter-existentiel est radical ! Le gouffre actuel qu’endosse la mort en son actualisation est donc, à terme, voué à disparaître – grâce au travail d’harmonisation de/en l’Homme (mi Ange Créateur, mi animal créé).

Ainsi le Créateur et le créé s’épousent-ils et se contraignent-ils très intimement – sans néanmoins que l‘on connaisse le pourquoi d’une telle attirance mutuelle ou d’un tel déversement croisé. Ici, l’Arbre ose alors cette réponse simple : “Parce qu’originellement, le Créateur et le créé ne sont qu’un”. Et c’est bien là toute la force et toute l’énigme du Tao. …

6

“Explanatory gap” - à l’origine du “Problème difficile” de la conscience (David Chalmers - 1996) : inexplicabilité de l’épousement entre les données en 3ème personne de la physique de la matière, biologique, neurophysiologique, et le vécu sensoriel, perceptif, émotionnel en 1ère personne, défini sur la base des “qualia” (qualités de l’expérience subjective), ou des contenus de la conscience.

Les deux axes

I ] Sur l’axe horizontal : la “psyché holistique” de l’incarnation en cours → de l’inconscient au conscient.

Comment les contenus inconscients deviennent-ils conscients ?

A • Via “l’épochè” ou suspension par l’altérité (dans le cadre d’une possible thérapie / psychanalyse) - selon une circularité dynamique synergisant trois temps / trois mouvements.

« La phénoménologie ici revendiquée se caractérise par sa mise en œuvre, sa dimension opératoire. Selon les disciplines convoquées, philosophie, psychologie, sciences cognitives plus généralement, et traditions spirituelles, on a nommé cet acte d'avènement à la conscience : réduction phénoménologique, acte réfléchissant, prise de conscience ou pratique de la présence attentive. »7 ~ Francisco Varela, Natalie Depraz.

Les trois composantes, ou phases, de “l'épochè” sont :

  • Une suspension (yang) : en rupture avec l'attitude dite “naturelle”, cette phase est la possibilité même d'un changement dans l'attention que le sujet prête à son propre vécu.
  • Une conversion ou redirection de l'attention de l'extérieur vers l'intérieur (yin) : cette phase est essentiellement perçue comme une levée de contrôle, au sens où l'attitude dite “naturelle” peut exercer une influence hypnotique très difficile à interrompre ; rejoindre ici sa propre intimité – au risque de toucher sa dimension “refoulée”.
  • Un lâcher-prise ou laisser-venir (en voie du milieu) : ultime phase, consistant à passer d'un mouvement encore volontaire de retournement de l'attention, à un mouvement simple d'accueil et d'écoute de l'expérience ; ici, l'obstacle principal réside dans la nécessité de traverser un temps de vide et de silence, tout en maintenant une tension entre un acte d'attention soutenue et un non-remplissement immédiat.
Epochè

B • Via les rêves éveillés spontanés (RES) :

“Le devenir conscient” peut aussi être travaillé par l’accueil des surgissements mentaux, possiblement actualisés en état modifié de conscience – au niveau requis pour le RES –, ainsi que via des pratiques de formalisation et de questionnement de ces contenus psychiques (de ces “formes-émotions”) à des fins de conscientisation, mais aussi d’alchimisation. En effet, en agissant sur “les images” – de nature éminemment énergétique –, en les re-contextualisant et en les transformant, le processus psychanalytique est susceptible de pouvoir libérer le patient de ses engrammes ou traumatismes anciens. On parlera ici de “remontées subconscientes” personnelles (à l’intérieur d’une même vie) et/ou transpersonnelles (d’une vie à l’autre). L’inconscient “sub” karmique est toujours à explorer du point de vue de celui “supra” dharmique. A savoir que les scenarii troubles du patient sont systématiquement à ensoleiller depuis ses ressources psycho-spirituelles directes – une fois celles-ci bien identifiées par le thérapeute afin de pouvoir prendre appui dessus, en cas de mal-être douloureux, émotionnel, voire somatique. La guérison nécessite la clarté, la paix de l’esprit, le soleil, la joie du coeur, ainsi que la détente, le bien-être du corps.

II ] Sur l’axe vertical : le “substrat existentiel” des réincarnations successives → du subconscient karmique au supraconscient dharmique.

Dans l’incarnation, l’axe de la “psyché holistique” assemble le conscient (lié à l’esprit) et l’inconscient (lié au corps), lui-même subdivisé en sub- et en supraconscient – dans une mise en tension ou dialectique réciproque constante (nous venons tout juste de le voir). Dans la décorporation, l’axe du “substrat existentiel” continue de faire évoluer ensemble le subconscient (lié à l’expérience karmique) et le supraconscient (lié au Soi dharmique) – selon cette même circularité, toujours plus à harmoniser.

Si, de vie en vie, le Karma (aux contenus noématiques) charge ou allège le subconscient, le Dharma (au process noétique), lui, est constant. Si le Karma est “relatif” – et peut évoluer en fonction des agissements du sujet, de ses expériences – le Dharma, lui, est “absolu” – au service du Soi.

III ] Inconscient, âme et phénomènes “psi”. Où se joue la parapsychologie ?

Les communications “spirites” se situent-elles dans une temporalité liant les espaces visible et invisible ? Dans un temps de l’au-delà, compatible avec le nôtre au niveau des profondeurs inconscientes ? “Le channeling” avec les défunts par les rêves nocturnes (ou autres approches) doit opérer à la croisée des deux axes – qui est aussi leur jonction par l’âme. C’est en effet en l’âme affective que les êtres “aimants” et “aimés” se rejoignent par delà la séparation physique et cognitive qu’induit la mort. C’est aussi à cet endroit que se règlent les possibles “conflits inconscients” des vies en cours et/ou passées, dès lors que celles-ci entrent en relation les unes avec les autres, des deux côtés de la déchirure.

7

Natalie Depraz, Francisco J. Varela, Pierre Vermersch : “On Becoming Aware. A pragmatics of experiencing.” © John Benjamins Publishing Company (2003) - https://benjamins.com/catalog/aicr.43

Spirale de l’évolution

I ] Du point de vue évolutionnaire du couplage “matière / information” :

— A l’horizontale, en rouge, une hélice rotative à deux pales “corps / inconscient” - “esprit / conscience”, représentant le niveau d’une incarnation individuelle à un temps T.

— A la verticale, en bleu, le parcours de cette même hélice de l’incarnation au fil de la spirale onto- et phylogénétique ascensionnelle – tout le long de “la colonne des réincarnations”. Un travail conjoint du subconscient (contenus karmiques) et du supraconscient (chemin dharmique), venant nourrir “le substrat existentiel” de l’âme migrante.

Cette spirale de l’incarnation, évoluant selon la contrainte “descendante” (top-down) de la conscience informationnelle sur l’organicité matérielle, boucle sur elle-même autour de l’axe émergent de l’âme. Ce, depuis l’Origine cosmique ou Big Bang. De même, en miroir ou vis-à-vis, on peut très bien imaginer qu’une spirale angélique, similaire, mais en sens inversé, à savoir évoluant selon la contrainte “ascendante” (bottom-up) de la matérialisation énergétique sur l’information quantique, rende envisageable un voyage symétrique depuis le Soi originel. Les deux dynamiques, mutuellement contraintes, se focalisant en direction de leur âme commune (au milieu) – selon “une physique” demeurant à définir.

Du côté de l’incarnation (downward), une plus grande acuité de “la conscience” contenue dans la cellule pourrait être la clé développementale de l’Homme futur.

II ] Des pratiques pour se rassembler en l’âme à un niveau plus élevé d’évolution incarnée :

Les pratiques yogiques “intégrales” de Sri Aurobindo et de Mère, au 20è siècle, dans leur ashram indien, visaient à accélérer l’évolution de l’espèce humaine à partir d’un travail plongeant dans l’intériorité physique jusqu’au sub-niveau cellulaire. Satprem, leur disciple et témoin, a recueilli leur expérience et leur parole dans un ouvrage au titre troublant : “Le mental des cellules”8 – dont voici le texte d’introduction, lequel restitue ce dont il est ici question :

« Six milliards d’Homo sapiens sont en train d’apprendre la nullité de leurs moyens d’existence, comme un jour certains poissons ont appris la nullité de leurs branchies sur une terre desséchée. Si ces poissons améliorent leur science aquatique, inventent de nouvelles nageoires et de nouvelles philosophies, ils se trompent. Il s’agit de savoir si nous allons trouver le MOYEN, non pas d’améliorer l’asphyxie humaine mais de vivre autrement et d’être autrement sur la Terre. Existe-t-il, dans ce corps humain, un ressort, un levier, qui permettra de changer nos conditions terrestres […] ? Quelle vibration ? Où, dans le corps ? Se pourrait-il que la matière première du monde, la cellule, recèle un pouvoir de conscience ou un “mode vibratoire” qui rendent caducs tous nos moyens cérébraux et nos artifices sans issue ? Un mental des cellules qui nous ouvrira de nouvelles sources d’énergie, de nouveaux moyens de communication, un nouveau pouvoir de manipuler la matière, une biologie nouvelle et une conscience nouvelle qui permettront d’affronter le défi d’une espèce en voie d’autodestruction, telle est l’incroyable découverte de Sri Aurobindo et de Mère dans les cellules du corps, à l’heure où la Terre s’asphyxie. Car “le salut est physique”, disait celle qui, à quatre-vingt ans, osait frapper à la dernière porte du corps et faisait la plus formidable découverte depuis Darwin. »

9 Pour Sri Aurobindo, l'inconscient n'est pas seulement de nature subconsciente, comme l'affirment les analystes freudiens (mais pas les jungiens) ainsi que tous les psychologues matérialistes, mais l'inconscient a aussi une nature spirituelle où la conscience est élargie, se dépassant elle-même en “supra-conscience”.

Par delà les plus hautes cimes supraconscientes de la conscience mentale, Sri Aurobindo affirme qu'il nous est possible d'expérimenter un “supramental” – qui est une connaissance directe de la vérité, appréhendable seulement très indirectement et très partiellement par notre intelligence mentale : « Par supramental, j'entends la Conscience de vérité… par laquelle le Divin connaît non seulement sa propre essence et son être propre, mais aussi sa manifestation. »

Le yoga intégral élaboré par Sri Aurobindo voudrait permettre la progression spirituelle individuelle et collective vers ce nouvel état. L'innovation de Sri Aurobindo dans le domaine spirituel tient surtout au fait que pratiquer son yoga intégral permet non seulement d'aller vers le Divin, mais aussi d'accueillir en soi l'énergie divine, dans le but de manifester pleinement la conscience divine dans la matière. Le mysticisme de Sri Aurobindo est actif, car il cherche à modifier dès à présent notre monde sur le plan matériel de son évolution. Il prône une certaine ascèse, mais à l'encontre d'un rejet du corps matériel, il cherche à nous faire prendre conscience “d'une même loi supérieure [qui] gouverne la matière et l'esprit”.

8

Satprem : “Le Mental des cellules” - Eds. Robert Laffont, Collection : Aider la vie (2003).

9

Sourcé sur Wikipédia.

Depuis “Lui”

Du point de vue des descentes vibratoires originées en Lui :

Une douche de lumière. Un irrésistible “appel”.

Ci-dessous, quelques extraits des “Dialogues avec l’Ange”10 L’évoquant, “Lui” – retranscrits ici dans l’ordre chronologique des entretiens entre Lili, Hanna, Gitta, Joseph et leurs Anges respectifs.

Il n’y a pas de droite,
Le rayon non plus n’est pas droite.
Tout est cercle.
Croyez-le !
Vous vous mouvez sur une petite partie
Du cercle infini.
Et la partie du cercle immense est droite.
Le mental ne peut pas saisir cela.
Le centre de tous les cercles, c’est LUI.
Plus le cercle se resserre, plus SA présence est intense.
Mais chaque cercle a sa nécessité.

Samedi 15 Janvier 1944 – Entretien 30 – Lili

Demande !
L. Parle moi de l’interdépendance du corps, de l’âme, de l’esprit.
-S’ils s’élèvent vers LUI, il y a interdépendance.
Sinon, tout s’écroule,
Tout devient poussière et cendre, même l’esprit,
S’ils ne s’élèvent pas vers LUI.
Il n’y a pas d’interdépendance,
S’ils ne dépendent pas de LUI.
On s’imagine qu’il y a interdépendance,
Pourtant tout s’écroule.
SI TU DEPENDS DU CORPS –
TU N’ES QUE CORPS.
SI TU DEPENDS DE L’AME –
TU N’ES QUE CORPS ANIMé.
SI TU DEPENDS DE L’ESPRIT –
TU N’ES QU’HOMME.
SI TU DEPENDS DE LUI –
TU ES TOUT.
Ne dépends que de LUI,
Alors corps et âme, esprit et LUI seront UNIS !

Vendredi 4 Février 1944 – Entretien 33 – Lili

SA loi est la plénitude.
Apporte-moi le premier fruit de ton travail –
Je l’apporterai chez LUI.
Ainsi, tu recevras SA bénédiction
Pour une nouvelle semence.
[...]
SI TU CROIS EN TOI-MEME –
C’EST EN LUI QUE TU CROIS.

Vendredi 25 Février 1944 – Entretien 36 – Gitta

Et maintenant s’élève vers LUI le chant du Quatre.
Nous ne pouvons atteindre le Quatrième niveau, où chacun de nos actes devient ACTE, qu’à travers l’accomplissement de notre tâche individuelle.

Vendredi 17 Mars 1944 – Entretien 39 – Dernier entretien – Lili

LUI est silence,
LUI qui est toujours avec vous.
SON enseignement est aussi silence.
Ce qui est silence ne peut être dénaturé.
Ainsi, celui qui se cache derrière tous les mensonges
Ne peut s’y glisser.
L’invisible ne peut être figuré,
Ainsi, LUI, ne peut être défiguré.

Dimanche 28 Mai 1944 – Pentecôte – Entretien 54

Le but n’est ni le bas, ni le haut.
LUI n’habite pas en haut – LUI n’habite pas en bas.
LUI, il habite dans l’accompli.
Le but est : faire le lien.
Sans lien, rien ne vit.
L’élu ne tend ni vers le haut, ni vers le bas.
L’élu vit et cela est le lien.

Vendredi 14 Juillet 1944 – Entretien (fragment)

Sept infinis dans un instant : DONNE.
Force incandescente, agissante, éclair terrible.
Ce qui reste après n’est plus matière, ni vie, ni mort,
C’est le grand changement : RESURRECTION.
Tout secret est dévoilé.
Il n’y a plus de péché,
Plus de mensonge, plus de fausseté.
La Lumière terrifiante pénètre tout, et DONNE.
DONNE : Principe, Unique Existant.
Les Sept ne revêtent plus de nouvelle forme,
Les Sept sont devenus UN.

Vendredi 28 Juillet 1944 – Entretien 66

Il y a naissance éternelle, amour éternel.
Chaque instant est agissant.
Il n’y a plus d’anniversaire,
Car il y a naissance éternelle.
La naissance n’est pas volonté ni désir ni don.
La naissance est : le LIBRE.
Là, tu es un avec LUI, là, tu es toi-même.

Vendredi 22 Septembre 1944 – Entretien 75 (fragment)

Les 7 niveaux de l'être, sans aucune hiérarchie.

Si nous venons, c’est que LUI aussi peut venir.
Notre chemin est le même.
L’armée des Anges, debout, attend
Derrière l’arc-en-ciel noir.
L’Ange est encore couleur.
Mais LUI, l’UN, est la Lumière, la Blanche.

Vendredi 29 Septembre 1944 – Fête de l’Archange Michaël

Car entre l’homme et LUI
Il y a encore la brèche, la plaie.
Mais si l’homme et LUI sont unis,
-unis le corps et Celui qui est Lumière -,
il n’y a plus de plaie,
car le Sang circule déjà,
et le Ciel et la terre se rejoignent.

Vendredi 6 Octobre 1944 – Entretien 78

LUI, IL CONCOIT ETERNELLEMENT DES PLANS,
VOUS, REALISEZ-LES !

Vendredi 13 Octobre 1944 – Entretien 79

Les deux Amants sont issus de LUI,
LUI qui fait naître éternellement.
A LA PLACE DE LA LUMIèRE SANS CORPS
ET DU CORPS SANS LUMIERE,
LE NOUVEAU, LES DEUX AMANTS UNIS.
LE VERBE DEVIENT CHAIR,
ET LA MATIERE DEVIENT LUMIERE.
La conception immaculée est l’Amour éternel
Qui n’est pas suivi de Bethléem,
Ni de tombeau, ni de résurrection.
Le Nouveau Christ a revêtu la robe de Lumière,
Ses yeux, le feu ; ses cheveux, les flammes.

Dimanche 29 Octobre 1944 – Entretien 83

Le chandelier à 7 branches.

LA CO-NAISSANCE, EN VERITE, EST AMOUR.
Par LUI les Sept – deviennent chant,
Les deux – un,
Car le seul obstacle, le manque, est comblé.
C’est LUI le nombre, la loi, le sel. (I) Le minéral
C’est LUI l’Amour qui croît, se déverse (II) La plante
C’est LUI le rythme, la vibration
Qui met en mouvement (III) L’animal
C’est LUI le chant, le libre chant (V) L’Ange
C’est LUI la Lumière, agissante (VI) Le Séraphin
C’est LUI le Très Haut (VII) Lui
Là où les deux contraires s’unissent,
là naît la Parole, le Verbe,
le point où tout s’allume,
le foyer, la Co-naissance. (IV) L’Homme
Ainsi l’innombrable devient UN.
Les sels innombrables –
deviennent Parole toute-puissante. (I + VII)
L’Amour qui se déverse –
devient Amour agissant. (II + VI)
Et le rythme, la vibration – (III + V)
portent le chant.
Que le chant retentisse !
Le mur s’est écroulé, le mur, le vide.
Victoire sur la mort !
Le Quatre chante la gloire des Sept.
Les deux moitiés de vie sont unies.

Vendredi 24 Novembre 1944 – Entretien 88

10

De Gitta Mallasz – Eds. Aubier-Montaigne (1976 et 1990).
Ce livre est le compte rendu d’une série d’événements qui ont eu lieu en Hongrie entre 1943 et 1944. Ce n’est ni une fiction, ni du journalisme, ni de la littérature. Le Lecteur doit le prendre tel quel. Ou le laisser.

Pour conclure : 

La faculté harmonique des Anges fait face à l’authentique réceptivité des quatre protagonistes, dans ce que celle-ci a de plus sensible et percevante. Connaissance et expérience entrent dans la concorde pour un pas plus avant dans l’évolution : celui d’une présence qui sait “qui elle est”, et qui se trouve en capacité de l’exprimer par la Parole, le Verbe. 

  • Ainsi, dans le Visible, l’incarnation animale se réalise-t-elle aspirée par le chant angélique (au niveau cellulaire).
  • Ainsi, dans l’Invisible, le quantique angélique se laisse-t-il (é)mouvoir par la vibration animale.
  • Pour une poussée “humaine” toujours plus vive, des deux côtés - en leur absolu milieu.

L’Homme est à la fois un Ange divin et un animal incarné – une entité évoluant donc des deux côtés de la couture entre l’Invisible et le visible. Cela, en tricotant des passerelles entre leurs bords, par la traversée de couches de vie alternativement quantiques et relatives (“temporelles”, selon notre éprouvé humain du Temps terrestre).

L’Homme, c’est “l’Ange incarné” tout entier (en son double triangle inversé). L’émanation du travail de nos vies (dans le visible et dans l’Invisible), ce sont “nos âmes altérisées” qui chevauchent le pli de la Création en en réduisant la brèche à chaque “tour de roue” (ou “étage de la spirale”). Laquelle “brèche” disparaît totalement en Oméga.

26 avril 2024

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