Récit

Août 2023

Une naissance en 1967. Une enfance à Paris et à Versailles. La proximité de coeur d'une abbaye près de Dijon, ainsi que l'amitié unique de ses moines.

Un éveil psycho-spirituel précoce - dans un cadre chrétien monastique, donc. Le témoignage d'un engagement pour la vie.

Une scolarité exemplaire et névrosée. Des études secondaires partiellement sacrifiées.

Commencer à peindre : selon un procédé original - une technique mixte intégrant colle à bois, gouache et eau, successivement brûlées et rincées. Ne rien vouloir, ne rien peindre ou dessiner... Mais se passionner pour l'apparition de formes chamaniques spontanées sur le papier. Etre tentée de les interpréter...

A 18 ans, une première rencontre, en Art Dramatique : celle de l'acteur Niels Arestrup. Une incapacité à exister sur scène, mais un premier bagage : celui consistant à se poser "les bonnes questions" !

— à savoir la difficulté souvent, voire l'échec, du contact avec soi-même par le corps émotionnel, indispensable pour incarner "une situation à jouer" (un texte, avec un partenaire, sur un plateau) ou, plus généralement, "une relation avec le monde" (au fil d'une intentionnalité, connectée à l'altérité, l'environnement).

Dans le cadre d'un cursus en médiation culturelle, plonger dans les méandres de l'Histoire de l'Art, comme éveil spectaculaire de l'humanité à elle-même... jusqu'à "sa mort" contemporaine. Un temps, travailler en galerie d'Art.

Puis, obtenir un DU au département Hypermédia de l'université de Paris VIII.

Dans le même temps, à 29 ans, vivre une seconde rencontre - en la personne de Pierre Bongiovanni, alors directeur du CICV-Pierre Schaeffer : un enthousiasme sincère pour l'Art Vidéo des années 90, ainsi que l'opportunité de répondre aux précédentes questions par le biais de la pré-production d'un grand projet d'Art Numérique : un environnement immersif sous membrane, interactif par la physiologie et par le toucher.

>>> "Corps-Mental" >>> vidéos

Une scénarisation impliquant une interface homme-machine à même de traduire la combinatoire des mesures physiologiques du visiteur-acteur en dynamiques psycho-émotionnelles. Et un possible programme de recherche : une "physio-phénoménologie" !

La découverte alors du travail du biologiste, neuro-scientifique et philosophe, Francisco Varela. Une révélation sur le sens de l'incarnation, de l'expérience et de la relation !

En parallèle, s'investir dans la méditation et commencer à explorer les enseignements bouddhiques (notamment ceux, psychologiques, impliquant la couleur - via les Cinq Familles de Bouddha)... Puis, plus tard, appartenir à une communauté.

Sur les traces "varéliennes", se passionner pour les Sciences Cognitives au sens large et se former, en tant qu'auditrice libre, aux cours des plus grandes écoles et universités (Polytechnique - CREA, Normale Sup', Collège de France, Collège international de philosophie, Laboratoire LIP6,...). Nouer des contacts prometteurs avec les chercheurs ; obtenir leur soutien et conseil pour le projet.

Dans cette perspective, poser les bases d'une association : Qualium_Data, avec comité scientifique (affichant une transdisciplinarité : Art Numérique, Neurosciences, Philosophie et IA) - laquelle, plus tard, deviendra Qualiumsolar.

Avec le prototype_1 de "Corps-Mental", une cabine interactive - réactive par la seule physiologie -, aller au devant des gens (près de 300 visiteurs individuels). De 2004 à 2009, de Boulogne-Billancourt à Mexico, itinérer selon des scenarii évolutifs rendant les contenus du dispositif de plus en plus riches et initiatiques. Sur des musiques du compositeur Michel Redolfi.

En profiter pour parler de "l'Arbre"... relationnel, structure philosophique apparentée au TAO - essentiellement inspirée par les travaux du groupe Béna (dans la lignée de Pierre Teilhard de Chardin), mais aussi par ceux de Pierre Lévy (en référence à Félix Guattari), ainsi que par ceux de Francisco Varela. Une grille de lecture à vie !

Avril 2024

Traverser des troubles... imposant malheureusement un terme durable à l'en-cours artistique numérique. S'engager alors dans un processus psychologique transpersonnel réparateur... Après huit années de thérapie formatrice, devenir soi-même psychanalyste ; et, durant sept ans, pratiquer.

Poursuivre en enclenchant un récit continu par l'écriture. De 2016 à 2024, produire pas moins de dix-neuf ouvrages, tous sous-tendus par la compréhension intellectuelle et poétique de l'Arbre Relationnel. A l'aide de géométries à l'acrylique, sortes de "mandalas", le peindre en six sphères. Participer alors à 4 expositions collectives - ayant toutes pour commissaire Pascal Pique, fondateur du Musée de l'Invisible - instance expérimentale "sans murs" défendant le principe d'une éco-esthétique énergétique et réparatrice. Une lecture des productions artistiques contemporaines au travers de leur rapport à l'Invisible - me rendant leur approche infiniment plus accessible, dissidente, signifiante et vivante.

Parallèlement à la peinture "à la colle" - dont la pratique se trouve ininterrompue sur près de 40 ans - et aux menus travaux graphiques (dessins automatiques aux crayons, feutres et pastels), s'inscrire donc de plus en plus exclusivement dans une mouvance créatrice solitaire et littéraire (essais, textes poétiques et romans).

Ce, dans un élan toujours aussi "brut de psyché" pour, encore davantage, venir à vous.

Anika Mi, nov. 2023. [ révisé en avril 2024 ]

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