Une simple erreur. Roman. | 2024



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Aujourd'hui, Isaure a cent ans. Sur son long temps de vie, elle sait qu'elle a surtout laissé filer les ans. Dix sept années de maladie ! Pour presque rien ! Dix sept années d'illusion, de fantasme ou de déni, à propos d'une simple question : "A-t-il, oui ou non, tué des gens ? Combien de gens ?".
Isaure connaît la création : elle sait que tout terreau est fécond et que, souvent, tout dépend de la couche suivante... Du temps à venir qui recouvrira la complète sédimentation. Les patines s'obtiennent en les travaillant, quelles que soient l'ombre et la lumière de l'édifice en présence. L'entre-deux est ce qui se raffine, sans le vouloir, sans le savoir, et qui produit le plus bel effet, le plus beau miroir.
Isaure pourtant n'est pas fière. Elle conte son histoire à Mathieu, un jeune journaliste rencontré à l'occasion d'une interview télévisée. Car Isaure intrigue et fascine. On lui consacre un plein sujet dans le live du matin. Comme ces étoiles éteintes de leur vivant, c'est ici qu'à l'aube de sa mort, en un éclair, elle saura briller pour distiller l'éternité.

Annexes au roman...

L’Arbre relationnel :

L'Arbre relationnel (2001 - 2018).
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[ substance manifestée = la matière ] => Le réel / la Vie subsiste > Notre lien à nous-même : à l’ego ; à notre incarnation énergético-spatio-temporelle >> notre persona corporelle située.

[ substance latente = l’information ] => Le possible / le Nouveau insiste > en polarité avec l’ego, notre lien à la « petite altérité » : celle de « l’autre » en soi ; en polarité avec le corps, l’esprit : les abstractions intellectuelles connaissantes, mathématiques et/ou machiniques >> notre persona empathique et intelligente ; notre guidance interne, sentiente et consciente, par le Soi individuel.

[ événement manifesté = l’enaction ] => L'actuel / le Temps arrive > Notre présence ; la synchronisation holistique (à tous les niveaux de nous) dans l'action courante – nous permettant une adaptation pragmatique à l'environnement.

[ événement latent = le chaosmos ] => Le virtuel / la Vérité existe > Notre lien existentiel à l'Altérité Suprême – via le Soi collectif.

Les superpositions :

Les superpositions : principales sources d’influence (lignes) de l'Arbre relationnel
au regard de ses 4 concepts principaux (colonnes colorées).
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L’Arbre relationnel est un syncrétisme. Il ose superposer des notions venues de quatre grands horizons – deux religions monothéistes de souche occidentale : la chrétienté (Pierre Teilhard de Chardin, Xavier Sallantin) et le judaïsme (« L’Arbre de Vie » de la Kabbale) ; ainsi que deux voies spirituelles de souche orientale : le bouddhisme (Chögyam Trungpa, Francisco Varela) et le taoïsme (Lao Tseu), avec même un brin de yoga évolutionniste (Sri Aurobindo) – que les veines de recherche de ces personnalités soient ésotériques et/ou scientifiques. En y associant, en sus, des profils témoins, philosophiques et/ou psychanalytiques, parfaitement « libres » (Edmund Husserl, Carl Gustav Jung, Gitta Mallasz, Félix Guattari ou Pierre Lévy).

Quelle qu’en soit l’inspiration, l’Arbre relationnel prend la forme d’une triade dynamique émergente, que l’on peut encore nommer « quadrivium ». Il y a les mondes du ciel (du Yang, de l’Information, de l’Esprit, du Nouveau, de la Suspension, du Soi ou de l’Ange) et les mondes de la terre (du Yin, de la Matière, du Corps, de la Vie, de la Redirection, du Moi ou de l’Animal). Les deux « enactent », ou co-émergent, selon le principe des relations « Etoiles » donnant naissance à un niveau supérieur de propriétés nouvelles – de nature « autre » que celles de l’accord non-duel initial.

Ainsi les territoires existentiels (le Chaosmos) s’intègrent-il dans le vivant, au fil des incessantes synchronisations adaptatives (l’Enaction) des « couplages structuraux » en présence. Un scénario permettant l’Evolution (du pas de la Matière à celui du Sens), en tant que celle-ci correspond à une « amorisation croissante » de la polarité « vie / altérité ». On peut alors parler du développement d’une trajectoire phylogénétique en « voie du milieu », dont l’Homme – dernier maillon connu à ce jour de la mutation des espèces – serait le principal ou unique dépositaire, sur le double plan de la biologie et de la psyché. Qu’il soit « individuation », selon une intégration progressive du Soi dans le moi, ou « résurrection », à partir d’une future physique de la matière, l’avenir de l’Homme sera le fruit d’une pratique stricte et disciplinée, travaillant l’éveil à la réalité telle qu’elle est ; ce, par « la réduction phénoménologique » ou par « la présence attentive ». Ainsi l’Homme pourra-t-il entrer de plein pied dans l’expérience de « la vacuité », au sens où celle-ci est la capacité à se rendre présent à l’émergence du moment, dans l’impermanence et le sans-fondement. Par cet entraînement, la voie est ouverte à ce que deviendront les éprouvés et les cognitions de demain – dans des corps en perpétuelle métamorphose. Unifions le corps et l’esprit ; synchronisons-les afin de produire l’alchimie qui, dans les prochains millénaires, nous réalisera en tant que créatures cellulaires divines. …

« Au coeur du quadrivium, la création amorise l’Autre en soi. La création est un mouvement vers l’Autre en soi, initialisant la relation "étoile" dont elle permet l’émergence non-duelle. Telle est aussi la définition de l’Amour. La création est Amour. »

~ Anika Mi, L’Arbre relationnel (2024)

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L’ange incarné :

« L’Ange incarné » se superpose à « l’Arbre relationnel » au niveau fractal de la personne, dans l’environnement de « son altérité ». La personne est constituée d’un corps physique, d’un esprit cognitif, d’une expérience sensible, d’une âme affective (en voie médiane d’amorisation totale des polarités « terre / ciel »), ainsi que d’un Soi subtil (ou Soi sans soi). Ces (4+1) réalités, pondérées aux quatre pôles, ainsi qu’au coeur – génératif et cible – du Quadrivium, existent simultanément.

— [ selon l’axe horizontal ] Dans le temps de l’incarnation, « la psyché holistique » imbrique en une même instance l’inconscient (atmosphérique, co-constitutif du corps) et la conscience (heuristique, co-constitutive de l’esprit) ;

— [ selon l’axe vertical ] Au-delà de l’incarnation – par delà la mort –, « le substrat existentiel » régénère « ses contenus » (karmiques, subconscients) et « son process » (dharmique, supraconscient) selon les nécessités de l’âme – elle-même définie en symbiose affective avec ses altérités.

L’âme – « cette nébuleuse-germe » à l’origine de l’ego incarné, mais non réduite à une unité de conscience – ne se dissout donc pas après la mort, mais s’alchimise et se récapitule.

QU’EST-CE QUE « LA MORT » ?

La mort correspond au moment graduel de séparation entre la matière et l’information : à savoir, entre le corps physique, siège de l’inconscient, qui redevient poussière, et l’esprit cognitif, royaume du conscient, qui s’évapore. La mort est en fait l’accomplissement radical du « gouffre d’explication ». Sur cette ligne médiane, de fracture abyssale, « le substrat existentiel » est le ciment qui, de vie en vie, perdure : il est à la fois « subconscient » (karmique, porteur de charges) et « supraconscient » (dharmique, découvreur de voie). Pour l’Arbre, il n’y a néanmoins pas de pérennité de l’individualité, en tant que telle. L’hypothèse des réincarnations s’envisage en effet comme des couleurs aquarelles qui se fondent entre elles, avant de re-fusionner en une unique tonalité.

HÉLICE DE L’ÉVOLUTION

Le Soi (sans soi), ou vacuité, pourrait manifester l’ultime finalité, en tant qu’évanouissement intégral. Mais peut-être l’Oméga, épicentre terminal de l’accord de tout avec tout, conserve-t-il « l’affection des âmes » – au sens où, vie après vie, la distillation des affects devient apprentissage de « l’Amour inconditionné » ?

L’Oméga est « Lumière » dans la mesure où celle-ci, dans sa physique non-duelle, est à la fois onde immatérielle et corpuscule matériel. Par conséquent, la Lumière – blanche, en sa qualité « numineuse » – est la Voie de résolution de la Création. L’expression des énergies colorées en sont « les sous-mondes » (au nombre de 7 : les 6 couleurs primaires + le blanc). Ils interagissent entre eux et donnent forme à la Création, dans sa matrice spatio-temporelle actuelle.

Conformément au mécanisme multi-échelle des relations dites-« étoiles », l’harmonisation croissante (ou encore l’émergence de propriétés nouvelles au niveau n+1 par processus de synchronisation au niveau n) est bien la clé de notre évolution, en tant qu’élévation structurelle. Tant sur le plan onto- que phylogénétique, cette progression hélicoïdale (autour de l’axe vertical des réincarnations) induit une lente métamorphose des organisations matérielles (atomiques) de nature (n), au profit de l’intégration progressive des flux informationnels (signifiants) de nature (n+1). Il y a ici mutation de nature, vers toujours davantage d’existentialité.

Nous sommes « un corps-esprit » habité par une âme en chemin, amoureuse de son incarnation.

[ wiki ] « Le gouffre d’explication » est, en philosophie de l'esprit, la difficulté que les théories physicalistes semblent avoir pour expliquer comment des propriétés physiques peuvent donner naissance à un ressenti (perception d'une couleur, d'une douleur,…). En ce sens, il y aurait « un fossé explicatif » entre l'aspect, externe et objectif, des sciences et l'aspect, interne et subjectif, de la conscience phénoménale.

Bibliographie (non-exhaustive) :

• Travaux de Xavier Sallantin (+2013) – groupe Béna : http://www.groupebena.org/

• Travaux de Pierre Lévy : https://pierrelevyblog.com/
— « Qu’est-ce que le Virtuel », Pierre Lévy – Eds. La Découverte Poche / Essais n°49 (1998).

• Travaux de Francisco Varela (+2001) – site web CNRS originel : http://www.franciscovarela.franzreichle.ch/
— [ article ] Rudrauf, D., Lutz, A., Cosmelli, D., Lachaux, J.-P., & Le Van Quyen, M. (2003). « From autopoiesis to neurophenomenology : Francisco Varela’s exploration of the biophysics of being. » – Biological Research, 36(1), 27–65. https://www.scielo.cl/pdf/bres/v36n1/art05.pdf
— « L'Inscription corporelle de l'esprit. Sciences cognitives et expérience humaine », Francisco Varela, Evan Thompson et Eleanor Rosch – Eds. du Seuil / Sciences Humaines, Collection « La Couleur des Idées » (1993).
— « L’Arbre de la connaissance », Francisco Varela et Humberto Maturana – Eds. Addison Wesley France (1994).
— « Quel savoir pour l’éthique », Francisco Varela – Eds. La Découverte Poche / Sciences humaines et sociales n°171 (2004).
— « A L'épreuve de l'expérience. Pour une pratique phénoménologique », Natalie Depraz, Francisco Varela, Pierre Vermersch – Eds. Zeta Books (2011).
— « Le cercle créateur : écrits (1976-2001) », Francisco Varela. Traduit par Amy Cohen Varela – Eds. du Seuil / Sciences Humaines, Collection « La Couleur des Idées » (2017).

• Autres sources :
— « Le Livre rouge - illustré », Carl Gustav Jung – Eds. de L’Iconoclaste (2011).
— « Dialogues avec l’Ange », Gitta Mallasz – Eds. Aubier-Montaigne (1976 et 1990).
« Les Dialogues avec l’Ange » se situent au-dessus de tout clivage religieux, au-delà de toutes les religions au sens institutionnel de ce terme. Pour autant, ils ne s’opposent pas aux religions. Ils n’incitent pas les lecteurs à se détourner de leur éventuelle pratique religieuse. Simplement, ils marquent rigoureusement la distinction à faire entre un enseignement spirituel qui s’adresse directement à la personne et les Églises-institutions.

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