Non-théisme / déisme de "l'Arbre relationnel"
Recueil "Hors-monde". (rêve et poésie)
Chapitre 36.
Ce texte s'essaie à la synthèse de ma vision psycho-spirituelle, tel un mandala prêt à être soufflé s'il s'avérait faux.
Il fait appel à différentes notions, peut-être inconnues du lecteur. Par exemple, l'Ange ici s'apparente au Soi jungien.
>> vidéo de présentation de "l'Arbre relationnel" (25')
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L’Arbre serait-il une manière déguisée de se revendiquer « athée » ?
… ou bien, à l’inverse, une habileté pour intégrer et transgresser toute modalité de l’invisible – toute religiosité ?
Les deux, en voie moyenne de dépassement
L’Arbre ne dit pas « Dieu » et ne conçoit pas l’Origine
« Relationnel » – et par conséquent « relatif » – il s’auto-organise à partir de champs plus étendus que ceux de la réalité ordinaire, dite-grossière
En cela, il englobe le visible et l’invisible, les rendant tous deux physiques et corolaires, en mode « énactif » – cyclique co-contraint
L’attraction secrète entre le visible et l’invisible est, pour l’Arbre, une évidence qui se définit « en creux » – par le manque
Absente, l’existence « invisible » ferait défaut à l’équilibre de l’édifice ; active, elle permet de rendre le réel manifeste, dans l’efficience d’un double mouvement polarisé…
Celui « descendant » de l’inspiration immatérielle, consciente ou non, à la prise de forme concrète, organique
Celui « ascendant » de co-définition des agents matériels au sein de leur collectivité physiologique émergente
… incorporant des propriétés nouvelles, d’un ordre affectif et/ou cognitif chaque fois supérieur, plus approfondi
Affleurantes, jaillissantes, ces propriétés émanent de l’harmonisation des singularités de « notre monde » et font le lien avec celui en vis-à-vis, dont elles font partie
D’où le développement de formes de plus en plus complexes dans la sphère atomique visible, « relative »
D’où aussi, en miroir, « quantique », le mystère de la possible évolution de nos parts dites-angéliques
… métaphores de la donne informationnelle dynamique alimentant le challenge dharmique de nos vies
L’enveloppe de l’Ange est-elle éphémère ? au sens où elle ne serait circonscrite que le temps de développement nécessaire à sa créature terrestre ?
Se dissout-elle à chaque extinction de souffle vivant ?
Auquel cas, à la mort, plus de traces d’un quelconque passage incarné, où que ce soit dans l’au-delà…
L’Arbre l’envisage : notre finitude multicouche est réelle !
Seuls nos liens persistent dans leur dimension immuable mobilisant la sensibilité, l’affectivité et, finalement, l’amour
Qu’est-ce que l’inconditionnalité de cet « entre-deux » ?
Qu’est-ce que cette sorte d’éternité de ce qui s’appaire pour faire apparaître le fruit ?
Et quelle étrangeté à « être » pour ce fruit, mélange de deux ancestrales lignées ?
Le fossé entre tout et tout, radicalement individualisé et autonomisé, se comble par la relation – pivot structurel holistique de la totalité
Tout cela ne se soude et ne tient en tant qu’unité que par l’échange – le commerce et sa circulation
Tout cela se soulève, se transforme et se re-crée, par le double truchement du haut descendant et du bas ascendant
C’est un accouchement : celui-ci progresse-t-il au hasard ou a-t-il une cible, affinée à chaque tour de roue ?
L’Arbre n’envisage de finalité autre qu’amorisée, sans nullement préjuger des contours de sa manifestation située
En Omega, tout se trouve synchronisé sans que rien n’y soit figé – puisque, même finalisé, le Tout encore demeure « relationnel »
Mais cette phénoménalité peut-elle réellement avoir une fin ? à l’échelle de la cellule ou bien à celle du Tout
Le temps, relatif, est-il voué un jour à s’effondrer ?
… libérant ainsi chacune de ses créatures, les rendant au néant de leur unique et muette expérience
Et si, pareillement, le temps se cherchait une « voie du milieu » faisant se conjoindre un état conditionné, vivace, mouvant, et une félicité absolue, sur d’autres plans ?
La mutation de nos traversées charnelles en expériences existentielles engage l’avénement mixte, énergétique, de « l’âme » – dont on ne cerne que très mal les ressorts
Ceux-ci dépendent de nos attachements karmiques
… de la qualité de nos fluctuations perceptives et de nos affects viscéraux, essentiellement envers « nos aimés »
Ces variations subjectives altérisées s’appellent « qualia »
Elles définissent ce avec quoi définitivement nous partons, nous nous laissons, et qui perdure ou se recycle
Le dogme de Dieu n’a pas sa place au-dedans, à moins qu’ici ce process s’appelle « Lumière »
… en ce sens que le photon réalise la synthèse de l’invisible et du visible en sa nature « non-duelle » simultanément onde et corpuscule
Pour l’Arbre, la notion de Dieu pourrait se superposer au principe de convergence croissante des systèmes complexes, selon un format élargi au subtil connaissant
Anika Mi (9 déc. 2025)



